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FTgaucherégionales

Des foucades du « petit Néron de Septimanie » aux dérapages racistes de divers élus UMP en mal de voix FN, en passant par les polémiques autour du casier judiciaire supposé lourd d’un candidat PS dans le Val d’Oise, tout se passe comme si les candidats de certains partis, les grands, qui en l’espèce n’ont alors rien de « grand », n’avaient pas de sujets régionaux à débattre devant les électeurs.

 

Si ça continue, l’abstention sera forte car cela amusera peut-être les téléspectateurs, mais n’intéressera pas les citoyens…

 

Cela veut-il dire qu’il n’y a rien à débattre, ou que ces débats sont à mener exclusivement entre élus, et pas devant les électeurs ? Dans la seconde hypothèse, la plus vraisemblable, cela signifie surtout que se dessinent dès aujourd’hui les compromis de demain, que l’on ne souhaite pas trop étaler devant les électeurs citoyens[1].

 

Le cas de l’Ile de France est assez caractéristique.

 

Le vrai sujet des régionales, c’est le Grand Paris[2] c’est la vision que l’on retient, que l’on souhaite voir prendre réalité, de notre métropole dans le monde rééquilibré des 20 à 30 prochaines années :

 

            -soit on aura une région sous tutelle étatique, avec des pouvoirs réduits[3], et dont l’attractivité dépendra prioritairement de son insertion au service la mondialisation économique et financière, avec quelques amortisseurs de crise pour maintenir un minimum de « cohésion sociale », c’est la vision des libéraux de tout poil ;

 

            -soit on aura une région utilisant ses marges de choix, assumant son ouverture sur le monde via l’attractivité engendrée par la solidarité de ses territoires, la qualité de son environnement et celle des services rendus à sa population.

 

La seconde option, qui est la nôtre, suppose un exécutif et une assemblée régionale forts de la qualité de leur projet, de leur capacité à les défendre en s’appuyant sur les luttes réelles. Ceci exige d’affronter le pouvoir libéral-autoritaire, de prendre effectivement du champ par rapport aux dogmes du libéralisme économique et financier, de s’affranchir notament de celui de la « concurrence libre et non faussée » gravé dans le marbre de l’union européenne…

 

Bref, de prendre au sérieux les travaux des architectes convoqués par Sarkozy pour la frime en avril dernier et de ceux qui nous expliquent que le monde durable de demain exige une sacrée reconversion économique et sociale, et pas seulement, à système économique inchangé, le développement de nouvelles technologies vertes.[4]

 

La région ne doit plus être seulement un « amortisseur de crise » mais un pôle de résistance. Le rose pâle d’Huchon ne l’a pas fait même si son bilan contient des aspects positifs…il ne sera pas capable de le faire si le cocktail qui composera la future majorité régionale que nous souhaitons ne se voit pas corsé de plus de rouge et de vert. D’où l’importance du premier tour le 14 mars prochain.

  

Le MODEM s’écroule, tant mieux, cela fait un leurre de moins.

 

Le NPA ne décolle pas, tant mieux, il paie ainsi le sectarisme dont sa direction a fait preuve dans notre région.

 

Europe-Écologie est une galaxie hétéroclite, un mariage permanent de la carpe et du lapin. Ceci se vérifie dés que l’on entre dans le concret.

 

Un  exemple très significatif, sur le projet éventuel de mise en place d ‘un péage urbain à Paris (vieille idée de Sarkozy, qu’il défendait déjà âprement pour l’avenue Charles de Gaulle comme député-maire de Neuilly) aujourd’hui avancé par l’UMP C. Jouanneau: qui faut-il croire à Europe-Ecologie? la tête de liste Cécile Duflot, qui est contre, ou Daniel Cohn-Bendit qui est pour, alors que la méthode choisie pour réduire la circulation automobile n’est pas un détail pour les Franciliens, notamment les banlieusards?

 

Quand on connaît les militants verts de terrain, d’ailleurs souvent proches ou issus de l’extrême-gauche, on se demande comment ils vivent, au fond, les galipettes socio libérales de Daniel Cohn-Bendit, vedette médiatisée régulièrement, récemment encore lors d’un discours tonitruant mais creux au Parlement européen.

 campagneelargie

Alors, le Front de gauche élargi quant à lui a aussi réussi à rassembler, mais dans la diversité. Même si ses candidats ne sont pas toujours ceux qui ont le plus fait bouger la région, son positionnement a le mérite d’être non ambigu sur une option de résistance au Grand Paris de Sarkozy et de construction régionale solidaire. Il est bien en résonance avec les luttes populaires et orienté clairement vers un développement régional durable.

 

Nous voterons donc et appelons à voter pour les candidats du Front de gauche élargi, conduits par Pascale Le Néouannic (parti de gauche) dans les Hauts de Seine, avec C. Margaté, notre maire, et Daniel Kossowski (parti de gauche) pour ce qui concerne les Malakoffiots.



[1] Voir vote au STIF Grand Paris: le consensus UMP-MODEM-PS-Verts déjà en route?  

 

[2] Voir Le Grand Paris : entre Doctor Sarkozy et Mister Blanc

 

[3] Ce n’est pas un détail : le « pouvoir de taux », soit la capacité à voter la fiscalité, de la région serait réduit à quasiment rien par la réforme territoriale…de plus, on évoque pour l'après-élection la nomination à la tête  de la société du Grand Paris d’un Roger Karoutchi qui n’a même pas réussi à convaincre les militants UMP de le désigner comme tête de liste pour les élections….voilà comment on respecte l’électeur en Sarkozie.

 

[4] Voir Hervé Kempf La firme Economie mondiale ne paie pas l’amortissement de la biosphère

Tag(s) : #Débats
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