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Lu sur http://www.frontdegauche-pcfguac-idf.org/?p=215

Victime du sous-investissement massif de l’État, le réseau de transports francilien est aujourd’hui largement saturé et dégradé, alors que la crise énergétique doit nous amener à favoriser et anticiper le report vers les transports en commun, au détriment de la voiture.

Face à ce constat, les élu-e-s de notre groupe portent depuis plusieurs mandats deux éléments qui sont aujourd’hui au cœur du débat : la nécessité d’un investissement massif dans les transports en commun, avec notamment la création d’un métro en rocade pour faciliter les déplacements de banlieue à banlieue. Le Plan de mobilisation pour les transports et l’inscription d’Arc Express comme priorité de la Région est notamment le fruit de cette mobilisation de notre groupe.

Le projet d’un métro en rocade s’inscrit pour nous dans l’objectif de réduction des inégalités sociales et territoriales, en cohérence avec le Schéma directeur de la Région Île-de-France (SDRIF). Il permet de désenclaver les territoires aujourd’hui peu ou pas desservis par les transports en commun, qui combinent le plus souvent cette inégalité territoriale avec des difficultés sociales majeures. C’est également un outil pour promouvoir un aménagement durable et solidaire et le développement économique de l’ensemble du territoire.

La campagne des élections régionales a vu s’affronter cette conception d’une métropole solidaire et écologique avec le projet de « Grand Paris » du gouvernement, qui privilégie le développement de quelques pôles isolés et spécialisés que relierait un « super métro » qui ne permettrait pas de desservir les territoires et favoriserait l’étalement urbain, notamment à l’ouest (plateau de Saclay).

La mobilisation des élu-e-s locaux (notamment dans le Val-de-Marne, autour d’Orbival) et la défaite de la droite aux élections régionales a permis de faire évoluer le projet du gouvernement : nous avons obtenu plus de stations, notamment au nord et au sud.

Nous sommes donc entrés dans une nouvelle phase de la confrontation sur le devenir de la métropole : après les régionales, le gouvernement a été obligé de faire des compromis (validation du SDRIF, nouvelles gares…). Dans le même temps, la loi sur le Grand Paris a été votée et la Société du Grand Paris constituée. Cette nouvelle phase, dont l’issue est incertaine, est marquée par l’organisation des deux débats coordonnés : c’est le rapport de forces qui se construira durant la période des débats qui décidera de la nature du projet retenu.

Les débats publics doivent être l’occasion de faire valoir les besoins des populations pour obtenir le meilleur projet de transports pour les Franciliens.

Plusieurs questions essentielles sont en débat :

·       A l’est, le projet du gouvernement prévoit la desserte de quartiers aujourd’hui très enclavés (Clichy, Montfermeil, Sevran, Livry, Champigny…), tandis qu’Arc Express envisage un tracé plus proche de Paris (mais pas encore défini précisément). Ces deux tracés semblent pertinents : notre objectif est d’obtenir une double boucle à l’est.

·       A l’ouest, le projet du gouvernement prévoit une boucle La Défense – Versailles – Saclay – Orly. Nous combattons le projet d’extension à Saclay, car il favorise l’étalement urbain. De plus, son utilité est tout sauf avérée, comme l’attestent les projections de trafic.

·       Le financement de ces projets de transports reste à déterminer. Le gouvernement envisage un financement fondé essentiellement sur trois types de recettes :

o      la valorisation foncière liée aux projets d’aménagement autour des gares, c’est à dire un financement spéculatif que nous dénonçons.

o      les recettes commerciales apportées par les gares conçues comme « prestataires de service », c’est à dire le produit d’une privatisation des gares.

o      la redevance domaniale payée par l’exploitant du réseau : il s’agit en fait de faire payer au STIF, donc aux collectivités locales, l’essentiel de la facture du réseau.

·       La question du financement est cruciale pour les deux projets (le Plan de mobilisation ne prévoit que le financement de l’arc sud d’Arc Express).

·       Nous nous battons pour obtenir un engagement financier de l’État à la hauteur des besoins et de nouveaux financements pour les transports, notamment par la hausse du versement transport.

·       La question de l’exploitation de ces réseaux est également posée. Il sera confié au STIF, qui devra désigner l’exploitant « conformément aux règles européennes de la concurrence ». Nous porterons l’exigence d’une maîtrise publique de ces réseaux : l’opérateur choisi devra être une entreprise publique.

·       Nous serons également très vigilants en ce qui concerne la tarification des futurs réseaux. Ceux ci doivent être intégrés à la zone unique au prix de la zone 1-2.

A l’issue de ces deux débats, la Commission nationale du débat public (CNDP) publiera des comptes-rendus et des bilans avant le 31 mars 2010.

C’est sur la base de ces débats qu’un accord devra intervenir pour déterminer quel projet de métro en rocade devrait être réalisé. Ce projet sera intégré dans la révision du SDRIF, qui doit être lancée cet automne. Nous serons très présents pour que le projet final réponde aux besoins des Francilien-ne-s. C’est notre priorité.

Groupe Front de gauche-PCF-GU-Alternative citoyenne au Conseil Régional

 

Débat public à Bagneux le 8 novembre

à 20 heures

Salle des Fêtes, 6 rue Charles Michels

 

Voir aussi http://www.ville-malakoff.fr/actualites/citoyennete/projets-de-transports-pour-le-grand-paris-participez-au-debat/

Tag(s) : #Débats
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