Lu sur http://www.gauche-unitaire.fr/2009/05/25/faire-gagner-l%e2%80%99unite-aux-elections-europeennes/
DÉCLARATION DU BUREAU NATIONAL DE LA GAUCHE UNITAIRE
« Faire gagner l’unité aux élections européennes »
La campagne des élections européennes entre dans sa dernière ligne droite. Bien que les gouvernants ne cachent pas qu’ils aimeraient bien que l’électorat populaire déserte les urnes, ce scrutin représente une échéance primordiale.
La droite sarkozyenne voudrait, en arrivant en tête de toutes les listes, légitimer la véritable contre-révolution conservatrice qu’elle met en œuvre depuis deux
ans. D’autant qu’elle doit affronter une colère sociale sans précédent depuis longtemps, comme en ont attesté les millions de grévistes et de manifestants rassemblés à trois occasions déjà depuis
le début de l’année, et comme le confirment les innombrables luttes d’entreprises ou de secteurs auxquelles on assiste aujourd’hui.
Jamais le besoin d’une alternative crédible à gauche ne s’est fait aussi pressant. Hélas, c’est ce moment qu’ont choisi les dirigeants du Parti socialiste pour
accélérer leur dérive sociale-libérale, en ouvrant parmi eux le débat sur une alliance avec cette fraction de la droite qu’incarne le Modem. Non seulement, ils ne s’opposent qu’avec mollesse à la
politique de Nicolas Sarkozy. Non seulement, ils soutiennent le calamiteux traité de Lisbonne, qui grave dans le marbre tous les dogmes économiques libéraux, à commencer par celui de la «
concurrence libre et non faussée ». Mais, en plaçant dorénavant François Bayrou au centre du jeu politique, ils menacent à présent la gauche d’une déconfiture similaire à celle qui, en Italie,
permet à Berlusconi d’être débarrassé de toute opposition politique.
Le combat pour qu’une gauche de gauche s’impose au plus vite revêt dès lors une nouvelle dimension. Son enjeu est rien moins que de sauver la gauche, de sanctionner
Sarkozy par un vrai vote de gauche, d’offrir un prolongement politique aux mobilisations populaires, de faire renaître l’espoir du changement social dans ce pays.
Le Front de gauche a jusqu’alors été totalement ignoré d’une grande partie des médias. Il constitue
pourtant une expérience inédite de convergence entre trois formations politiques nationales : le Parti communiste français, le Parti de gauche et la Gauche unitaire (pour partie issue de
militants unitaires du Nouveau Parti anticapitaliste. Dans de nombreux départements, il voit aujourd’hui ses comités de campagne rejoints par de nouveaux apports : militantes et
militants de la gauche alternative, du Mouvement républicain et citoyen, d’Alternative-Démocratie-Socialisme de la Haute-Vienne, de l’écologie progressiste (comme dans la Meurthe-et-Moselle),
économistes, syndicalistes, acteurs de la vie associative… À force de ténacité, ses équipes militantes sont désormais parvenues à enclencher une dynamique que traduit la progression constante des
listes du Front de gauche dans les sondages.
La force du Front de Gauche lui vient de sa cohérence. Au-delà
des différences entre ses composantes, que nul ne cherche à masquer, il fait jour après jour la démonstration qu’il existe une autre gauche. Une gauche qui défend des propositions politiques en
rupture avec les politiques libérales et qui place les besoins sociaux au cœur des choix de société qui se posent aujourd’hui. L’unité que le Front de gauche a commencé de réaliser correspond à
des aspirations profondes du peuple de gauche.
Dans les deux prochaines semaines, il s’agit de redoubler d’efforts pour développer le potentiel du Front de Gauche, multiplier les initiatives, convaincre celles et ceux qui hésiteraient encore
à s’engager.
La Gauche unitaire, ses candidates et candidats (1) dans les différentes circonscriptions, ses adhérents dans les localités et départements entendent contribuer de
toutes leurs forces au succès de cette campagne, à son pluralisme de celle-ci, à sa dynamique. Elle appelle toutes celles et tous ceux qui se retrouvent dans sa démarche à apporter leur concours,
sur le terrain, à l’action du Front de gauche.
Le 7 juin, dans les urnes, le Front de gauche peut créer la surprise !
(1) Armand CREUS (Sud-Est), Denis DAUMAS (Sud-Ouest), Michelle ERNIS (tête de liste numéro deux dans le Nord-Ouest), Céline MALAISÉ (tête de liste numéro trois dans
l’Est), Annick MONNOT (liste de l’Ouest), Christian PICQUET (tête de liste numéro trois en Île-de-France)