Après les Français et les Néerlandais les Irlandais ont voté NON à l’Europe antisociale et antidémocratique
Le choix des peuples doit être respecté
Après le rejet par les peuples français et néerlandais du projet de constitution européenne au printemps 2005 les dirigeants européens sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy ont voulu contourner leur choix démocratiquement exprimé en concoctant un nouveau traité différent dans la forme mais identique dans le contenu.
Valéry Giscard d’Estaing, maître d’oeuvre du projet de constitution écrivait ainsi dans le Monde du 26 Octobre 2007 que les propositions institutionnelles du Traité constitutionnel se retrouvent intégralement dans le traité de Lisbonne mais dans un ordre différent. La même opinion était exprimée par le président de la commission européenne Manuel Barroso. Les seules modifications étaient symboliques comme l’abandon du terme de constitution.
Pour éviter de nouveaux refus populaires, les dirigeants européens ont fait ratifier le traité de Lisbonne par les parlements en évitant de consulter directement leurs peuples par référendum
Seul le gouvernement irlandais n’a pu le faire car c’est la constitution irlandaise qui l’y obligeait.
Le seul peuple qui a pu s’exprimer directement vient de dire à son tour NON ! Alors qu’ils n’ont que le mot démocratie à la bouche, les dirigeants européens n’ont de cesse depuis de vilipender ce choix souverain du peuple irlandais et de chercher le moyen de le contourner. On explique aux irlandais qu’il faudra qu’ils revotent et bien cette fois-ci.
Mais contrairement à ce que ressassent les media il n’y a pas le petit peuple irlandais qui bloque la volonté des 450 millions d‘européens car tous les commentateurs honnêtes savent que si d’autres référendums étaient organisés bien d’autres NON auraient surgi !
Les irlandais ont voté pour nous.
Ces votes NON ne sont pas des votes antieuropéens mais des votes pour une autre Europe, pas une Europe qui permette une durée de travail qui puisse aller jusqu’à 65 heures par semaine mais une Europe qui harmonise par le haut les conditions sociales, pas une Europe qui permette de garder enfermés des hommes, femmes et enfants jusqu’à 18 mois parce qu’ils n’ont pas de papier mais une Europe qui organise des rapports de coopération fructueux avec les pays du sud et respecte le droit d’asile.
Alors encore une fois il n’y a pas de plan B ?
Puisque décidément les peuples veulent d’autres bases pour l’Europe, il faut remettre à plat son fonctionnement et ses finalités et pour ce faire il y a un moyen simple et démocratique :
Comme les élections pour élire les députés européens auront lieu au printemps 2009, il faut et il suffit de donner un mandat constituant à ces députés, c’est-à-dire qu’ils aient comme rôle de proposer une nouvelle organisation démocratique des pouvoirs au sein de l’Union Européenne qui permettrait le développement de politiques sociales.
Collectif antilibéral et unitaire de Malakoff- http://malakoffantilberalunitaire.over-blog.org/
Tract distribué ce dimanche au marché de Malakoff