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Mercredi 10 octobre, trois militants de l'UNEF ont été interpellés à La Rochelle et ont été conduits au commissariat pour y être interrogés sur la nouvelle affiche de l'UNEF qu'ils collaient...

Jeudi 2 février 2006, lors du débat sur la publication des caricatures du journal Charlie Hebdo, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy déclarait sur LCI : « La caricature, c'est l'excès. A tout prendre, je préfère l'excès de caricature à l'excès de censure ».


La police défend l(e doigt d)’honneur présidentiel

Pourtant, mercredi 10 octobre, trois militants de l’UNEF ont été interpellés à La Rochelle et ont été conduit au commissariat pour y être interrogé sur l’affiche de la nouvelle campagne de l’UNEF qu’ils étaient en train de coller sur un panneau d’affichage libre. (Voir le récit complet sur le blog de l’UNEF La Rochelle http://unef17.free.fr/spip.php?article78 ). Relâchés dans la nuit, ces militants ont été entendus dans le cadre d'une enquête menée sur la base de dégradation légère et d’outrage (le délit « d’offense au chef de l’Etat » étant prévu par la  loi sur la liberté de la presse de 1881, sans jamais avoir été utilisé depuis Georges Pompidou).

L’UNEF s’étonne que les forces de l’ordre soient désormais chargées de veiller à la susceptibilité du Président de la République. Elle demande au procureur de ne pas donner de suites judiciaires à cette affaire. L’interpellation et l’enquête actuelle relèvent d’une volonté de censure manifeste, des poursuites seraient un acte de répression syndicale inacceptable.

Nicolas Sarkozy revient-il sur ses propos ?  

Sur le fond, la campagne menée est destinée à interpeller l’opinion et les jeunes sur l’injustice des choix politiques et budgétaires du gouvernement, et en particulier sur l’absence de mesures permettant de répondre aux difficultés sociales des étudiants et à l’échec en premier cycle universitaire.

« L'offense au Président de la République » reprochée à l’UNEF concerne-t-elle le visuel marquant de son affiche ou le fait de faire remarquer que les 15 milliards d'euros de cadeaux fiscaux aux plus riches et l’abandon du service public, de l’université et des étudiants relèvent d’une politique délibérée ?

Dans le cadre de cette campagne, l’UNEF revendique le droit à une communication qui marque les esprits, et demande à ce que la liberté de ton et de parole avec laquelle le ministre-candidat Sarkozy s’est jusqu’à présent illustré lui soit également garantie une fois ce dernier élu Président.

L’UNEF tient à rappeler au Président de la République les propos qu’il a tenu en février 2006 sur LCI :
"Je préfère qu'on prenne le risque de blesser que le risque de la censure (…). La démocratie, c'est la possibilité de la critique, de l'échange des arguments et de la caricature, surtout par le biais des dessins. C'est ça, la démocratie, et ce n'est pas négociable".

Pour l’UNEF également, la démocratie n’est pas négociable.


« Un certain nombre de préoccupations des étudiants sont légitimes en matière d'amélioration de leurs conditions de vie » (V. Pécresse, 16 octobre 2007)

L’UNEF se félicite enfin que le visuel de la campagne qu’elle mène ait retenu l’attention du gouvernement et de la Ministre de l’enseignement Supérieur Valérie Pécresse, et souhaite que désormais le contenu de cette campagne suscite le même intérêt et que des réponses à la hauteur des besoins soient apportées.

Après l’affiche, l’UNEF appelle donc le gouvernement à lire le tract de la campagne dans son ensemble pour apporter des réponses aux problèmes soulevés par sa politique.

Un grand succès auprès des étudiants...

Sur le site de l’UNEF,   http://www.unef.fr/delia-CMS/index/article_id-2183/topic_id-160/sarkozy-mieux-vaut-un-exces-de-caricature-a-un-exces-de-censure-...sauf-pour-lu.html
Tag(s) : #Niouzes diverses
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