En prison pour avoir refusé de polluer !
Chère amie, cher ami,
Je suis Emmanuel Giboulot, viticulteur bio dans le département de Côte-d'Or, et j’exploite depuis plus de trente ans dix hectares de vignes en agriculture biologique. Le 24 février 2014, je passe au tribunal correctionnel. La raison est que j'ai refusé de déverser sur mes vignes un dangereux pesticide qui détruit entre autres les abeilles. J’encours jusqu'à six mois d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.
Personnellement, je suis prêt à répondre de mon acte et à en assumer les conséquences. Mais ce qui va se jouer lors de ce procès dépasse de très loin mon cas personnel : à travers moi, c’est toute l’agriculture respectueuse de l’environnement, qui est visée. Si je suis condamné, les agriculteurs bio et non bio comprendront qu’ils doivent obéir aveuglément aux injonctions des autorités, y compris si cela implique d’empoisonner leur propre terre et décimer plus encore les abeilles et autres insectes pollinisateurs !! Ce serait une catastrophe pour notre pays. Et le risque est très élevé que je le sois effectivement condamné, s'il n'y a aucune mobilisation populaire en ma faveur.
C'est pourquoi l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle (IPSN), une association indépendante, est en train de se mobiliser pour récolter un maximum de signatures de soutien.
Pour signer immédiatement la déclaration de soutien, cliquez ici .
http://ipsn.eu/petition/viticulteur.php
(Ecouter, puis actualiser la page.)
Nous avons besoin d'au moins 500 000 signatures, en moins de 10 jours (je passe au tribunal le 24 février). Mais c'est possible de les réunir si vous m'aidez.
Mais d'abord, permettez-moi de vous expliquer exactement l'affaire. Un insecticide qui détruit les abeilles En juin dernier, le Préfet de Côte d'Or a pris un arrêté radical : pour contrer un risque hypothétique d'épidémie de flavescence dorée, une maladie de la vigne, il a décidé que tous les vignerons du département devraient traiter leur vigne contre la cicadelle, l'insecte qui répand la maladie.
Le problème est que même l'insecticide le moins polluant contre la cicadelle tue les abeilles et la faune auxiliaire. Il détruit toutes sortes d'insectes nécessaires à la régulation de la vigne pour éviter les parasites. De mon côté, cela fait plus de trente ans que je travaille à préserver les équilibres biologiques de ma vigne, avec d'excellents résultats, et sans produit chimique.
J’ai donc décidé de lutter contre la cicadelle en choisissant parmi les nombreux traitements naturels bien connus des agriculteurs bios. J’ai été contrôlé le 30 juillet dernier. L’inspecteur de la direction régionale de l'Agriculture a voulu que je présente les factures l'insecticide obligatoire. Je lui ai déclaré que je n’avais pas traité la vigne. Il a donc décidé de me signaler au Procureur. C'est comme ça que la machine judiciaire s'est mise en route.
Traîné en correctionnelle J’ai été convoqué sans motif par le commissaire de Beaune le 5 octobre 2013, à la veille des vendanges. Le jour même, après ma déposition, j’étais convoqué chez le procureur pour une composition pénale. Le 24 décembre 2013, le rendez-vous avec le procureur est annulé au dernier moment.
Au lieu de classer l'affaire, il décide de me renvoyer devant le tribunal correctionnel, avec un procès le 24 février prochain, dans moins de 10 jours.
Je serai donc jugé aux côtés de délinquants sexuels et de cambrioleurs endurcis.
Lorsque l'affaire m'est tombée dessus, j'étais absolument effondré, et très isolé. J'ai repris espoir lorsque j’ai vu naître un début de mobilisation citoyenne. J’ai été soutenu par les associations environnementales, par Sandrine Bellier et l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle qui a créé une page Facebook, et alerté ses réseaux.
En quelques heures, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont venues me soutenir. Cette mobilisation a changé la donne. Je me suis senti porté. Notre association professionnelle, qui était restée prudente au départ, s'est depuis rangée de mon côté. Le rapport de force est donc en train de changer en notre faveur. Mais vous pouvez faire la différence en signant maintenant la déclaration de soutien de l'IPSN. Elle me permettra de prouver au Tribunal que je suis soutenu par des dizaines ou même des centaines de milliers de personnes !
L'enjeu est de montrer aux autorités que les citoyens sont en faveur d'une agriculture responsable, qui ne fonctionne pas en détruisant la nature autour d'elle. Car détruire les insectes, et en particulier les abeilles et les pollinisateurs, c’est détruire des équilibres écologiques fragiles, c'est donc détruire la nature, c’est détruire la vie, y compris celle de l'Homme !
Les alternatives naturelles sont efficaces Contrairement à ce que laisse penser l'attitude des autorités, il existe plusieurs moyens de protéger les vignes contre la cicadelle, tout en respectant l'environnement : les vignes peuvent être protégées avec des fougères et de l'argile calciné ; des pièges à cicadelle existent, et ils sont efficaces (la cicadelle est attirée par la couleur orange) ; on peut également poser entre les pieds de vigne de la paille d'avoine, dont la forte intensité lumineuse empêche l'insecte de se poser. Des expériences ont montré que cette simple mesure est tout aussi efficace contre l’insecte ; mais surtout, surtout, c'est en préservant la biodiversité qu'on lutte le mieux contre l’apparition de la maladie.
Pourquoi ne le dit-on pas aux agriculteurs, et au public ? Pourquoi s'en remettre uniquement à des insecticides qui continuent à détruire l'équilibre de la faune ? Les solutions qui protègent l'environnement ne devraient pas être combattues mais au contraire favorisées par les autorités. Les agriculteurs qui les utilisent devraient être encouragés, et non pas être soumis à la terreur d'une répression judiciaire.
Mais rien ne changera si des centaines de milliers de citoyens ne s'expriment pas clairement en ce sens.
Oui, si vous signez la déclaration de soutien ci-dessous, et si vous passez ce message à tout votre carnet d'adresses, nous pouvons provoquer un mouvement historique dans le pays pour la liberté des agriculteurs et la défense des méthodes respectueuses de l'environnement. Nous pouvons aussi changer l'issue de ce procès et éviter qu'un dangereux précédent n'instaure un climat de terreur parmi les agriculteurs bio et non bio. Car sans réaction massive de la population, je risque très probablement d’être condamné, pour l'exemple. A l'avenir, plus personne n'osera s'opposer aux décisions administratives, qui obligent tout le monde à polluer la terre. Ne laissez pas se commettre une telle absurdité, avec des conséquences aussi lourdes et contraires à l'intérêt de tous.
Manifestons publiquement notre réprobation la plus totale contre les réglementations qui marchent à l'envers et qui nuisent autant à l'environnement qu'au bon sens. La pétition de l'IPSN est un moyen concret d'empêcher qu'une grave injustice ne soit commise, doublée d'une grave atteinte à notre planète. S'il vous plaît, ne fermez pas ce message pour l'envoyer aux oubliettes. Ce serait un énorme gâchis. Puisque vous avez investi du temps pour lire ce texte jusqu'ici, faites un geste simple et signez la déclaration de soutien ci dessous. Puis transmettez ce message à toutes vos connaissances. Un immense merci, Avec toute ma reconnaissance,
Emmanuel Giboulot
Pour signer,
http://ipsn.eu/petition/viticulteur.php
(Ecouter, puis actualiser la page.)