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Municipales : le 93, laboratoire politique à gauche

Lu sur http://www.cerisesenligne.fr

Dans plusieurs villes dont le maire est communiste ou socialiste, les équipes en place repartent ensemble : c’est le cas notamment à Bobigny (47 000 habitants), la ville préfecture, Blanc Mesnil (41 000 habitants), Clichy-sous-Bois (30 000 habitants), le Pré Saint Gervais (18 000 habitants) et aux Lilas (22 000 habitants). Dans la plupart des communes fortement dominées par la droite (Coubron, Drancy, Dugny, Le Bourget, Les Pavillons sous Bois, Montfermeil, Le Raincy, Rosny sous Bois, Vaujours, Villemomble), qui représentent en général un nombre peu élevé d’habitants, les espoirs de conquête par la gauche sont minces.

Dans les autres communes, les situations sont disparates et souvent complexes, à ceci prêt que le Parti socialiste entend poursuivre son offensive globale sur l’Ouest du département. Malgré un contexte difficile pour lui en raison de l’impopularité de la politique gouvernementale, il tentera de battre le Front de gauche à Saint-Denis, Villetaneuse, La Courneuve et Saint-Ouen, quatre des neuf communes qui forment Plaine Commune. Des victoires lui permettraient de prendre la direction de la plus vaste Communauté d’agglomération de l’Île-de-France, aujourd’hui présidée par Patrick Braouezec (Front de gauche).

[Patrick Braouezec : des politiques locales construite-s par et pour toutes et tous

« Pour les adversaires des municipalités Front de gauche des villes populaires, l’enjeu principal de ces élections, c’est d’en finir avec la "banlieue", avec ces territoires de résistance et d’innovation où s’invente la société de demain. Dans beaucoup de ces villes et avec Plaine Commune, nous avons constitué des majorités composites, auxquelles participent des citoyens actifs au sein des mouvements issus de la société civile. Ces équipes municipales cherchent à construire des formes de gestion alternatives.

Le Parti socialiste craint les élections de mars 2014, où il a beaucoup à perdre en raison des politiques d’austérité que ses élus et candidats, malheureusement, soutiennent. Il voudrait compenser ses pertes sur le dos de ces expériences et du Front de gauche. Notre démarche consiste à tisser des liens et à élaborer des projets à partir de la société telle qu’elle est, dans ses réalités plurielles, multiculturelles. Nous sommes convaincus de la nécessité et de la richesse de projets locaux qui associent tous les habitants des villes populaires à la construction d’un avenir commun. »

Patrick Braouezec, Président de Plaine Commune, Front de gauche]

Saint-Denis, un enjeu capital

À Saint-Denis (107 000 habitants), la ville la plus peuplée du département, Mathieu Hanotin entend conduire une liste sans l’accord de la direction de son parti, mais avec le soutien de Claude Bartolone (que Le Monde surnommait récemment Don Bartolone). La messe est loin d’être dite sur ce territoire. Certes, l’élu socialiste est déjà conseiller général d’un des cantons de la ville : il est d’ailleurs vice-président du Conseil général, en charge des Partenariats public - privé pour la construction des collèges. Et il est député de la circonscription depuis 2012. Avec une campagne centrée tout particulièrement sur les problèmes de sécurité et de propreté, il tente de capter les voix habituellement acquises à la droite et à l’extrême-droite. Car ici, la droite, tous partis confondus, fait un quart des voix, et si elle est divisée au premier tour, elle n’est pas sûre de figurer au second. Le calcul est simple : Hanotin espère l’emporter grâce à l’électorat de droite, si deux listes seulement se font face au second tour. Ainsi a t-il beau jeu de souligner, pour justifier sa candidature, qu’il n’existe pas de danger que Saint-Denis passe à droite.

Cependant, pour le candidat du gouvernement, il y a un gros "mais" : Saint-Denis est un territoire plein de ressources citoyennes, où les aspirations à un autre avenir peuvent féconder des propositions concrètes sur le projet local. Ce n’est pas seulement que la ville est déjà un territoire d’innovation et de développement, et qu’il s’agirait de défendre un bilan très honorable. Cet axe là est déjà occupé, bien sûr, par l’équipe municipale sortante. C’est plutôt que la campagne qui s’engage peut mobiliser les forces vives de la ville, au-delà d’ailleurs de l’enjeu électoral : une démarche participative, une élaboration ouverte du projet de la ville, une mobilisation fédérant les luttes qui ne manquent pas sur ce territoire… et pourquoi pas un rôle renouvelé des élus, appelés à être davantage des "élus partenaires" des citoyens que des représentants.

Un enjeu crucial du scrutin est de mobiliser les désirs de changement de nombreux habitants : soit ils seront captés à l’ancienne par le candidat socialiste, qui promet de régler par la magie les problèmes concrets du quotidien, soit ils seront fédérés par l’équipe de Didier Paillard (maire Front de gauche sortant), afin de redonner de la force à la vie citoyenne et de donner un nouveau souffle à la politique locale. Comme l’exprime David Proult, directeur de campagne du Front de gauche, « La ville s’est relevée de la désindustrialisation, elle gagne à nouveau des habitants et des emplois. Il s’agit maintenant de mener une nouvelle étape de sa transformation, au bénéfice de l’ensemble des habitants et avec eux. » Il oppose ainsi « une ville qui bouillonne, capable de relever les défis de l’amélioration du quotidien » à la récupération politicienne de ces enjeux par les candidats du PS et de la droite. Cela va à l’encontre des discours du PS, de la droite et du FN qui, tous, opposent les habitants entre eux, en particulier les classes moyennes et les catégories les plus pauvres.

À La Courneuve (38 000 habitants), le calcul du candidat socialiste, Stéphane Troussel, déjà président du Conseil général, est du même type qu’à Saint-Denis. Il entend capter le désir de changement d’une partie de l’électorat, tout en évitant la colère contre l’austérité. En 2008, le maire communiste sortant, Gilles Poux, était parvenu haut la main à contenir la candidature socialiste : il l’avait emporté avec 47 % au premier tour (contre 36 % au PS), puis avec 49 % au second tour (contre 39 %). Cinq ans plus tard, Troussel dispose de plus de relais et de moyens pour mener sa campagne, mais le Front de gauche reste bien implanté, et il tente de réitérer la performance précédente, avec l’enjeu clef de donner de la force à l’implication dans la campagne de citoyens, de forces associatives et de réseaux militants.

À Villetaneuse (12 500 habitants) aussi, le PS essaie de battre Carine Juste (Front de gauche), l’une des rares femmes maires du département. Le candidat socialiste s’attache à enfoncer un coin dans la majorité municipale sur la question, importante au niveau local, des rapports entre la Commune et l’Université Paris XIII - Villetaneuse. Reste que lors de la législative de 2012, le duo Braouezec - Juste n’avait que 3,5 points de retard sur le candidat socialiste à l’issue du premier tour.

Qu’en sera-t-il après près de deux ans de politiques d’austérité ?

Le PS plombé par l’austérité

En Seine-Saint-Denis comme ailleurs, les candidats du Parti socialiste sont bien sûr plombés par leur soutien à la politique d’austérité. Les neufs députés socialistes de la Seine-Saint-Denis pourraient bien peser lourd en mars prochain… mais dans un sens négatif pour leur parti. Lorsqu’ils sont issus de la gauche du PS, ils font sans cesse de l’équilibrisme entre la justification des politiques nationales et la déception, la colère des électeurs. Plusieurs méthodes sont employées : la défense pure et simple du bilan gouvernemental est rare, alors même que les élus socialistes ont soutenu, et soutiennent, les politiques austéritaires ; la critique molle du gouvernement, forme de démarcation qui va généralement avec l’appel au réflexe anti-droite ou anti-FN ; et enfin, la mise en avant de thèmes qui permettent d'éviter un regard critique sur la politique gouvernementale.

C’est le sens que l’on peut donner à l’inflation, dans les matériels de campagne des candidats socialistes, de propos centrés sur les thèmes classiques de la droite ou de l’extrême droite. Ainsi, certains candidats se découvrent une motivation toute particulière pour les questions de sécurité et de propreté. Ils trouvent là de quoi occuper le terrain sans risquer, pensent-ils, que l’électeur fasse le lien avec la politique économique et sociale du gouvernement. Le Front de gauche, au contraire, peut mettre en avant la cohérence entre la critique de la politique d’austérité et un projet local qui soutient, entre autres, le développement des services publics, du local au national.

L’élaboration des listes donne parfois lieu à des conflits entre socialistes et, plus rarement entre communistes. À Neuilly-sur-Marne (33 500 habitants), quatre candidats PS sont encore en lice, sur fond de disqualification du maire sortant, exclu du PS après une sombre affaire. Le PCF présente une liste Front de gauche. À Montreuil, socialistes officiels et socialistes dissidents sont en bisbille. Et, à Saint-Denis, la liste PS est confrontée à la candidature d’une ancienne figure locale du Parti socialiste, George Sali, qui a créé le Parti socialiste de gauche (PSG). Celui-ci entend explicitement offrir une alternative au choix entre le soutien à la politique d’austérité et la reconduction de la municipalité. Ce candidat exclut une fusion avec Hanotin et pourrait préférer au second tour la liste Paillard. Enfin, à Bagnolet s’affrontent le maire sortant PC et son premier adjoint (voir plus loin).

L’abstention, candidat clef

Autre élément de complexité, Lutte ouvrière, qui parfois faisait partie des majorités municipales, et le NPA, qui ne fait pas la différence entre une orientation Front de gauche et une orientation PS, tentent de monter des listes dans plusieurs communes. Enfin, dans de nombreuses villes, le paysage à droite n'est pas homogène : même dans les territoires difficiles pour elle, les candidats de droite peinent à s’unir. Quant au FN, il affirme être en mesure de constituer huit listes dans l’ensemble du département, mais semble peiner à être présent dans les villes les plus habitées.

Toujours à l’Ouest du département, le Front de gauche dans sa grande diversité locale, ainsi que la Gauche communiste et différents groupes locaux se mobilisent pour conquérir Aubervilliers (76 000 habitants). Pascal Beaudet, élu en 2011 conseiller général face à une candidate socialiste sortante, est tête de liste face au maire PS, Jacques Salvator. Ce dernier avait conquis la ville grâce à une triangulaire en 2008. La droite devrait être présente sur deux listes. D’autre part, s’il parvient à constituer une liste, le FN pourrait figurer au second tour. Enfin, LO devrait faire une liste. Outre que le maire aura peut-être à rendre des comptes sur le gouvernement qu’il soutient, les militants locaux évoquent une certaine « usure du pouvoir local ». D’autre part, la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires suscite, ici aussi, une mobilisation importante au sein des 32 écoles primaires (8 000 élèves).

"La gauche" éclatée

Autre territoire à enjeu fort : le Nord du département. À Tremblay-en-France (35 000 habitants), dont le maire est François Asensi, l’un des deux députés communistes du département, le Front de gauche construit sa démarche, son programme et sa liste.

À Villepinte (36 000 habitants), la droite espère reconquérir la ville, qui lui a échappé de peu en 2008. Sa candidate, Martine Valleton, a emporté le siège de conseiller général en 2011, face à la maire divers gauche, Nelly Rolland. Le Front de gauche est en lice, avec une liste animée par Arnaud Keraudren.

À Sevran (57 000 habitants), Clémentine Autain développe avec le Front de gauche une démarche très offensive face au maire Europe Ecologie Les Verts, Stéphane Gatignon. Forte d’un appel de 200 habitants, dont plusieurs personnalités de la commune, elle met en cause « l’orientation droitière » du maire au sein d’EELV et la contradiction entre sa récente grève de la faim dénonçant la situation financière de sa ville et son soutien à la majorité gouvernementale. Elle critique aussi l’image désastreuse de la ville donnée par le maire, et revendique de remettre Sevran « en mouvement en se battant pour la solidarité ». Les retours sur les premières initiatives de campagne sont particulièrement intéressants. De son côté, la droite aura au moins deux listes, l’une UDI, l’autre UMP, animée par l’ancien premier adjoint du maire de la ville entre 1995 et 2001. Une liste FN est possible, ainsi qu’une "liste des quartiers" conduite par un ex-UMP et un ex-PS.

Bondy (53 000 habitants). Élue maire en cours de mandat après le départ de Gilbert Roger pour le sénat, Sylvine Thomassin (PS) se représente. Les Verts devraient suivre dès le premier tour. Le Parti communiste a prévu de faire son choix le 27 novembre. L'UMP, avec un jeune tête de liste, joue la carte de l'opposition gestionnaire et responsable. Le FN est confronté à la difficulté de trouver 45 candidats. Enfin, Bondy autrement, association locale bien implantée, entend, comme en 2008, constituer une liste citoyenne et de militants des mouvements sociaux : elle pourrait être la surprise du scrutin.

À Blanc Mesnil (51 000 habitants), la mairie Front de gauche est de longue date confrontée à la force de la droite, avec une quasi-égalité gauche - droite. Cependant, le nouveau maire PC, Didier Mignot, bénéficie d’une bonne image et une large démarche participative est engagée, avec le soutien de l’ensemble du Front de gauche, le PS et des forces associatives.

Montreuil : un scrutin ouvert

À Montreuil (105 000 habitants), l’heure est au morcellement de la ‘‘gauche’’. En concurrence avec la liste de la maire sortante, Dominique Voynet (EELV), s’annoncent : une liste de l’ancien maire apparenté PC et député Jean-Pierre Brard, une liste très large du Front de gauche avec en tête de liste le porte parole national du PCF, Patrice Bessac ; une ou deux listes socialistes, dans la continuité de divisions locales sévères… tandis que la droite est quasi inexistante. L’éparpillement à gauche rend le résultat incertain.

Dominique Voynet a perdu des points dans la population, avec des projets contestés, une polémique calamiteuse concernant la direction du cinéma Le Méliès ou encore son soutien à la réforme des rythmes scolaires. Jean-Pierre Brard a l’atout de sa notoriété ancienne et Patrice Bessac, au contraire, un déficit de notoriété ; mais le premier est isolé et le second parvient à fédérer de nombreuses forces et peut porter le désir de renouvellement de la vie politique locale. Rappelons encore que lorsque la droite n’est pas présente au second tour, ses électeurs peuvent faire le résultat en choisissant parmi les candidats de gauche au second.

À Bagnolet (34 000 habitants) aussi, la situation est compliquée. Le maire PCF sortant, Marc Everbecq, se représente, contre l’avis de son parti. Laurent Jamet, son premier adjoint (lui aussi PCF), est candidat, avec le soutien du PG. Toujours à gauche, le PS proposera sa propre liste, et EELV en fera de même. Enfin, une liste citoyenne est en cours de constitution. Les partis classiques ont du souci à se faire si, autour de Mohammed Hakem, ancien adjoint au maire en charge de la réussite des jeunes et de la vie associative des quartiers, se confirme la démarche initiée pour « s’approprier la politique de la ville ». On notera que les électeurs auront le choix entre au moins trois listes liée peu ou prou au Front de gauche ! À Pantin (54 000 habitants), ville voisine, le Front de gauche a choisi l’autonomie face au maire PS. Sans faire ici l’énumération de tous les cas locaux, soulignons que le Front de gauche aura aussi ses propres listes à Noisy-le-Grand (63 000 habitants), peut-être avec le NPA, à Pierrefitte-sur-Seine (28 000 habitants) et à Romainville (26 000 habitants), villes dont les maires sortants sont PS ou apparentés.

Restent les quelques villes où l’issue se joue entre la droite et la gauche. À Epinay-sur-Seine (55 000 habitants), ville prise au PS par la droite, le maire paraît en situation d’être reconduit. À Noisy-le-Sec (40 000 habitants), l’issue est incertaine entre le Front de gauche, le PS et la droite. Laurent Rivoire (Nouveau centre) l’avait emporté lors d’une élection partielle en 2010. Le Front de gauche joue le renouvellement, avec comme tête de liste Olivier Sarrabeyrouse (PCF). À Aulnay-sous-Bois (82 000 habitants), ville sous les feux de l’actualité avec la fermeture de l’usine PSA, le maire PS Gérard Ségura est en difficulté face à la droite. EELV, qui a quitté la majorité en cours de mandat, présentera sa propre liste. Le PCF avait annoncé en septembre que la situation dans l’ensemble du département, où le PS cherche à faire tomber des villes Front de gauche, pourrait changer son choix initial d'une union au premier tour avec le PS. On attend la suite.

Au total, comme souvent, l’issue des scrutins dépendra du profil de la mobilisation électorale. Un fort taux d’abstention peut jouer en différents sens : en défaveur du PS, si les électeurs de gauche sanctionnent l’austérité ; en défaveur du Front de gauche, si ses campagnes et ses candidats ne parviennent pas à ouvrir un autre horizon ; en faveur de la droite et du FN, si toute la "gauche" ne se déplace pas. Si, par contre, le Front de gauche créait des dynamiques étroitement liées aux luttes, porteuse de la colère rentrée de la société et du désir d’alternative, la donne serait profondément changée.

Au terme de ce (premier) tour d’horizon du paysage de la campagne municipale en Seine-Saint-Denis, une chose seulement est sûre : le paysage politique local changera en mars prochain en Seine-Saint-Denis.

Métropole du Grand Paris : l’enjeu caché

Autre enjeu majeur de la période et du scrutin municipal : l’avenir du projet de métropole du Grand Paris. Les élus du Parti socialiste (pas tous) en sont les seuls défenseurs, contre la totalité des autres forces politiques. L’objectif : constituer un nouvel échelon institutionnel, entre Région et départements. La métropole parisienne compterait ainsi 7 millions de citoyens, réunissant principalement les quatre départements du centre de l’agglomération. Comme sur la réforme des rythmes scolaires, l’intransigeance du gouvernement alimente l’opposition des élus. Lundi 4 novembre s’est ainsi tenu à Paris une conférence de presse où des élus de toutes sensibilités ont demandé au gouvernement de ne pas imposer sa vision de la métropole.

A priori difficile d'abord, ce sujet ne manque pourtant pas d’enjeux concrets. Il concerne des compétences structurantes pour l’avenir des territoires franciliens : le logement et l’aménagement. Retour en arrière : la loi prévoit la suppression des communautés de commune, comme Plaine commune et Est ensemble, qui regroupent chacune neuf villes de la Seine-Saint-Denis. Leurs prérogatives reviendraient aux communes ou monteraient à la métropole, qui pourrait à son tour les déléguer à de nouvelles entités administratives d’échelle infra-départementale (appelées Conseils de territoire). Ainsi se trouveraient mises à la trappe des expériences unanimement considérées comme exemplaires, tout particulièrement celle de Plaine commune, conçue comme une coopérative de communes. Le tout au profit d’un monstre technocratique éloigné des citoyens. Contre tout réalisme démocratique, l’exécutif serait composé des maires de toutes les villes membres.

Enfin, les promesses de clarification des ressources fiscales sont sujettes à caution. Les élus s’inquiétent tous de la volonté de Bercy de profiter de l’adoption de la réforme pour diminuer les financements des collectivités. Il paraît que les promesses n’engagent que ceux qui y croient !

Fabrice Manson, 8 novembre 2013

Tag(s) : #banlieue front de gauche résistance innovation
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