
Mercredi 21 novembre, la Section locale LDH organisait une conférence-débat autour des droits de l'enfant. Au-delà des différents textes internationaux et nationaux protégeant les enfants, il existe encore dans notre pays des progrès à faire. Il y a en France des enfants mal nourris, des enfants mal soignés, des enfants maltraités, des enfants discriminés, des enfants en centre de rétention, des enfants en prison, bref des enfants repérés en danger.
Nous reviendrons prochainement sur les différentes interventions présentées lors de cette conférence par Françoise Dumont, secrétaire générale adjointe de la LDH (enfants en danger/enfants dangereux), Alain Doustalet, RESF 92 (la situation des enfants sans papiers), Christine Eymard, pédopsychiatre, psychanalyste (prévention et protection de l'enfant en souffrance) et Joëlle Aguerri, maire adjoint à l'Enfance et à la Jeunesse de Malakoff.
Intervention du représentant de RESF 92 :
Où sont les droits de l'enfant pour les enfants de sans-papiers ?
Pour Alain Doustalet, du Réseau éduction sans-frontières des Hauts de Seine, on peut se demander si les droits de l'enfant sont aujourd'hui appliqués à tous les enfants en France, et notamment aux enfants de sans-papiers. "Les enfants de sans papiers sont l’objet de maltraitance, aujourd’hui, en France, de la part de l’Etat français : familles démantibulées ; pères ou mères expulsés ; parents menottés devant leurs enfants ; enfants terrorisés jusqu’à préférer prendre le risque de passer par la fenêtre plutôt que d’avoir affaire à la police française ; élèves arrêtés dans leurs écoles, nourrisson de trois semaines en garde à vue puis en rétention et pour finir abandonné avec ses parents, sur un trottoir, à 400 km de chez eux ; enfants placés à l’ASE pendant que les parents sont en garde à vue ; enfant sevré à la hache pendant que la mère est retenue au commissariat ; enfants et parents cachés pour échapper à la police ; et tant d’autres qui vivent au quotidien dans l’angoisse d’être arrachés à ce qui fait leur vie, leur école, leurs copains, leurs parents. Sans parler des enfants qui ne savent pas s'ils retrouveront leurs parents en rentrant de l'école. Voilà ce que sont, aujourd’hui, les droits de l’enfant de sans papiers en France". Alain Doustalet s'insurge également contre le fait que l'on convoque des enfants pour les interroger afin de vérifier la cohérence avec les déclarations de leurs parents. Enfin, RESF questionne aussi sur le droit à l'accès à l'éducation et à la culture pour tous les enfants sur le territoire français quand "comme dans la commune des Ulys les cantines et les activités périscolaires (bibliothèque...) sont interdits aux enfants de sans papiers".
Voir l’ensemble des interventions sur http://ldh92sud.over-blog.com/categorie-10172527.html