Près de 50 organisations syndicales, associatives et politiques appellent à une « marée populaire » le samedi 26 mai « pour légalité, la justice sociale et la solidarité ».
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Annoncée par un communiqué d'Attac et de la Fondation Copernic, le 3 mai en toute fin de soirée, la nouvelle est désormais actée : une cinquantaine d’organisations politiques (France insoumise, Génération.s, NPA, PCF, Europe-Écologie-Les-Verts…), syndicats (CGT, Solidaires, FSU, Unef…) et associations appellent désormais à manifester le samedi 26 mai sous un mot d'ordre commun.
Baptisée « Marée populaire », cette mobilisation unitaire a vocation à organiser des rassemblements décentralisés dans toute la France, « À Paris, Marseille, Toulouse, Lille, Aubenas… », détaille Annick Coupé, secrétaire générale d’Attac, qui la présentait avec Willy Pelletier, coordinateur général de la Fondation Copernic, ce jeudi 17 mai, au siège de la CGT, au nom de toutes les organisations signataires d'un appel « pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité » (Voir l'intégralité de cet appel).
« L’idée est de mettre en échec Parcoursup et la réforme de la SNCF », détaille Danielle Simonnet, co-coordinatrice du Parti de gauche et porte-parole de la France insoumise, à l'issue de la conférence de presse. Plus largement, c’est contre une « politique d’austérité », la « destruction du droit des salariés », la « casse des services publics », une « réforme fiscale favorable aux plus riches », une « loi répressive contre les migrants »… que ces organisations appellent à se mobiliser. « Il y a mille revendications mais un seul coupable : Emmanuel Macron », résume Benoît Hamon, fondateur de Génération.s.
L’unité, clef de voute de la réussite
À Paris, la manifestation débutera à la gare de l’est et rejoindra la place de la Bastille, en passant par celle de la République. « La préfecture a accepté rapidement cet itinéraire », s’est félicitée la secrétaire générale d’Attac, à l'initiative avec la Fondation Copernic de ce rassemblement qui a débuté par des réunions entre toutes les parties concernées au mois d’avril. « Nous voulions proposer une action commune, l’enjeu de ces réunions était de construire un cadre qui permettrait à toutes ces structures d’adhérer au projet tout en leur laissant le temps de consulter leurs instances », expliquait, au début du mois de mai, Willy Pelletier.
Une organisation qui a pris du temps. Tant du côté de la CGT, peu encline à s’allier ouvertement avec des partis politiques – le souvenir de la manifestation de Jean-Luc Mélenchon, le 23 septembre, contre les ordonnances réformant le Code du travail reste dans toutes les mémoires – que du côté des élus. « Nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais contre les mesures menées par le gouvernement, nous faisons front », indique Danielle Simonnet. Un front uni qu’affichent, tout sourire, les politiques présents, ce jeudi, à Montreuil : Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Olivier Besancenot, Pierre Laurent, Clémentine Autain, Sandra Regol… « La condition pour la réussite de ce mouvement c’est que la démarche reste unitaire », explique le secrétaire national du PCF.
Mais pour atteindre l’objectif de faire reculer le gouvernement, il faudra que le mouvement soit suivi. S’ils se refusent à avancer un nombre de manifestants, tous sont d’accord sur un point : « Il faut aller très très au-delà des effectifs présents lors de la manifestation du 5 mai », prévient Pierre Laurent. Car face à un gouvernement qui, de l’aveu de Benoît Hamon est « indifférent à la souffrance des gens et aux manifestations », il faudra frapper fort. Très fort.