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Les résultats des élections municipales de mars 2008 sont, à l’évidence, marqués par un désir de vraie gauche.

 

La droite sarkozyste résiste, malgré de lourdes pertes, grâce à l’affaissement continu du Front national. Le piège jadis tendu par François Mitterrand à la droite institutionnelle ne fonctionne plus, au prix d’une reprise par le pouvoir libéral autoritaire des thèmes les plus hideux et les plus absurdes du frontisme : par exemple, on en arrive aujourd’hui à droite à faire une chasse totalement inhumaine aux sans papiers alors que l’on prépare le développement inévitable de l’appel à l’immigration...

 

La politique opportuniste du MODEM ne paie pas dans un cadre électoral qui ne s’y prête d’ailleurs pas. Bayrou battu est le symbole de cet échec d’une tentative faussement moderniste car elle fait plus penser à une embrouille de la Troisième ou de la Quatrième République qu’à une recherche de rénovation de la vie politique française.

 

La vague rose annoncée n’est pas un tsunami (Paris en est un exemple) mais l’union à gauche paie dans la plupart des cas, et permet la reconquête de ce qui avait été perdu en 2001 en raison des « inconséquences[1] » de la politique jospiniste. La désunion est en général sanctionnée par les électeurs. Là où le PS (et les Verts), au mépris de tout principe politique, mènent la course aux places quitte à se faire élire par la droite contre des candidats communistes[2], ils sont souvent battus, et tant mieux, car c’est tout simplement sain.

 

La défaite de JP Brard à Montreuil ou la perte d’Aubervilliers  (Karman, les socialistes et la droite lui disent merci) appartiennent à un communisme qui refuse d’évoluer, niant sa raison d'être. Ces victoires socialistes-verts sur une base opportuniste sont sans avenir, car elles sont le résultat d’un faux choix, imposé aux électeurs, entre deux impasses. Un des plus grands dangers pour la démocratie, ce sont ces combines politiciennes qui mènent au populisme.

 

Le plus grand danger actuel pour la gauche serait, par ces méthodes, de se laisser entrainer dans la dérive libérale d’une partie du PS, dont la manifestation la plus spectaculaire a évidemment été la facilité avec laquelle N.Sarkozy a pu débaucher quelques personnalités au printemps dernier.

 

La principale bonne nouvelle de ce scrutin est la confirmation des capacités de résistance et parfois la progression des forces antilibérales de gauche :

 

- le succès des maires communistes sortants, la reconquête de certaines villes populaires perdues en 2001, montre que les pôles de résistance à la politique de contre-réforme conservatrice du pouvoir libéral- autoritaire « tiennent », ils vont être bien utiles pour les luttes à venir ;

            -la percée de listes structurées par la LCR dans les villes où la force antilibérale principale, le PCF, n’est plus en mesure, par faiblesse quantitative ou par autisme idéologique, de répondre aux attentes des électeurs populaires conforte les victoires.
 
Ces résultats confirment que le rassemblement d’une vraie gauche, communistes, antilibéraux, alternatifs, gauche du PS et des Verts, sur des projets novateurs est la bonne voie pour gagner dans la clarté.

 

Tout démontre qu’il y a bien dans ce pays une demande de gauche de gauche, face à la politique aventuriste, brutale et dangereuse de Sarkozy et des siens et au confusionnisme bayrouiste.

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Ceci est confirmé à Malakoff, dans le contexte d’une participation nettement plus forte qu’en 2001.

 

La liste PCF/PS/antilibéraux/citoyens fait encore mieux qu’espéré dès le premier tour, avec une équipe nettement renouvelée, à l’issue d’une campagne de rencontres avec la population très riches en enseignements pour l’avenir et sur la base d’un projet clairement à gauche.

 

Les autres listes de gauche font des scores significatifs, malgré des campagnes confidentielles, très tardives et peu portées sur les thèmes locaux.

 

Le score de l’UMP est calamiteux au regard des scores antérieurs de ce courant, sans doute par rejet populaire d’un candidat apparaissant trop comme le mandataire local zélé du Sarkoland, ceci aprés une campagne active mais au ras du sol.

 

Le Modem ne perce pas, malgré une campagne de qualité sur le plan formel, mais, contrairement au précédent, avec un argumentaire « hors sol », artificiellement plaqué sur la réalité malakoffiotte.

 

Déjà sur le déclin, le FN poursuit son mouvement de disparition. Qui le regrettera ?

 

Malakoff reste donc bien de la vraie gauche, ce qui signifie que la ville continuera à bouger, à se moderniser, dans la fidélité à ses valeurs de solidarité et de paix, d’efficacité sociale et écologique, et d’ouverture au dialogue convivial et citoyen.

 

Une fidélité dynamique aux valeurs de la gauche, en somme.

 

De bonnes nouvelles pour l’agglomération Sud de Seine : Clamart reste à gauche, P. Alexanian rassemble la gauche et est élu brillament conseiller général à Bagneux.

 

Un peu d’air dans le Sarkoland, avec la victoire de la gauche à Colombes et le limogeage démocratique d’Aeschlimann à Asnières…

 

Rêvons un peu, maintenant…

A quand la construction du grand parti ou mouvement populaire porteur d’un projet ancré dans le 21 éme siècle qui, en rassemblant l’essentiel de la gauche authentique, répondra à la demande citoyenne et pesera au niveau national sans y perdre sa raison d’être?

 

Voir Gauche antilibérale: un renforcement à Malakoff

      Tous ensemble! Malakoff bien à gauche.



[1] Au regard des valeurs de gauche ;

Tag(s) : #Editorial
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