Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Lu sur CIJ : Paris, Moscou et Washington plaident pour une reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens - L'Humanité (humanite.fr)
CIJ : Paris, Moscou et Washington plaident pour une reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens

Russie, France, États-Unis : trois membres du Conseil de sécurité de l’ONU s’exprimaient hier devant la CIJ. Aucun n’a exigé la fin immédiate l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

 le 21.02.24 à 20:21

France, États-Unis, Russie. Ce mercredi, devant la Cour internationale de Justice (CIJ), ces trois poids lourds, membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, s’exprimaient sur « les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans les Territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est ». Trente minutes chrono chacun. En dépit de certaines nuances, leurs analyses sont apparues assez proches. Elles peuvent se résumer ainsi : si la solution à deux États reste l’objectif final, il n’y a pas d’urgence à faire cesser l’occupation israélienne.

Certes, reconnaît le représentant de Moscou, l’occupation « est un déni persistant du droit à l’autodétermination. Elle doit prendre fin ». Mais pas question, pour autant, d’exiger un retrait immédiat. « Les deux parties doivent reprendre les négociations », souhaite l’orateur russe, qui rappelle le rôle de « médiateur » joué par son pays.

« Demander un retrait unilatéral, immédiat et inconditionnel d’Israël ne serait pas approprié », estime de son côté Richard Visek. Les cheveux sagement peignés, bien propret dans son complet terne, le représentant américain considère que « les efforts diplomatiques doivent s’intensifier ». Si le droit international a « un rôle essentiel à jouer dans la recherche d’une paix durable », cette démarche doit se maintenir « dans un cadre établi », celui des accords d’Oslo- pourtant enterrés de facto par Benyamin Netanyahou.

La France refuse de qualifier l’occupation « illégale »

Pas question, pour la France, de qualifier d’illégale l’occupation israélienne. « L’occupation est une situation de fait. Sa durée n’entraîne pas son illicéité », analyse à la barre son représentant, Diego Colas. Poussant le jésuitisme très loin, l’orateur estime qu’en imposant des obligations à la puissance occupante, le droit international garantit des droits à ceux qui la subissent.

La France juge « les lois et mesures discriminatoires [imposées par Israël aux Palestiniens] contraires aux textes internationaux » et Paris, à l’entendre, en a tiré les conséquences : « La France a pris des mesures contre certains colons violents et s’est déclarée favorable à des sanctions contre eux », se flatte-t-il.

Droit à la vie, à la propriété, au travail, à la santé… dans les territoires occupés, Israël multiplie les violations des droits des Palestiniens, constate aussi le représentant russe. La CIJ peut le constater. Elle peut le déplorer. Elle ne doit pas pour autant outrepasser son rôle, avertit-il : « un État ne peut être déféré devant la Cour qu’avec son consentement ».

 

Occupation – même prolongée – ne vaut pas annexion. Les Palestiniens ont vocation à avoir un État à eux. Ils doivent bénéficier du droit à l’autodétermination et Israël doit respecter les devoirs d’une puissance occupante. Sur ces grands principes du droit international, chacun se dit d’accord.

Sans se référer, jamais, à l’accusation de génocide portée par l’Afrique du Sud contre Israël devant cette même cour. Sans prononcer, non plus, le terme d’apartheid, pourtant repris unanimement par les pays du Sud. Sur le terrain, de Rafah à Jénine, le sort des Palestiniens peut attendre.

 

Tag(s) : #Palestine Israel Paix
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :