De l’interco à l’agglo ?

14 Mars 2008

L’intercommunalité, sujet encore trop mal connu des citoyens de nos villes, est un moyen pour chacune de se renforcer. Réunion à Montrouge, à l’occasion des municipales, pour sortir cette ville de l’isolement politicien où elle est confinée, avec Chatillon, par son maire sortant UMP- MODEM.

Lu sur http://montbouge.info/spip.php?article652

mercredi 12 mars 2008, par Franck Henry

Environ 80 personnes avaient fait le déplacement. Sur un sujet pas franchement vendeur : l’intercommunalité. Et pourtant crucial en matière de développement territorial. Retour sur la réunion publique organisée par la liste de Gauche de Montrouge, le 25 février 2008.

Centre de Loisirs Maurice Arnoux en soirée. Un public hétérogène venu débattre de l’importance de l’intercommunalité dans les enjeux municipaux en présence du député vert parisien Yves Cochet, de la députée communiste Marie Hélène Amiable et du maire socialiste de Clamart, Président de la [?communauté d’agglomération Sud de Seine] - Philippe Kaltenbach. Une union de la gauche intercommunale en plein cœur des élections municipales.

Le fort de Montrouge

Le constat est amer pour Wilfrid Vincent fustigeant l’intercommunalité "politicienne" entre Châtillon et Montrouge. "On n’y fait rien" martèle-t-il malgré les transferts de compétences opérés : développement économique, bus municipaux, cimetière, conservatoire…. Et de lister les actions ne bénéficiant pas d’un partenariat actif avec les communes voisines : la coulée verte avec Gentilly (projet né depuis 15 ans), la menace de procès du maire de Montrouge avec Arcueil en réaction à l’implantation de la Vache Noire, l’argument de non construction d’une école ZAC de Montrouge due à l’installation du SAMU social de Paris, les 2,5 millions d’euros d’intérêts non remboursés au Conseil Général des Hauts de Seine lors de l’emprunt des terrains Messier - planant telle une épée de Damoclès … Un Montrouge replié sur son territoire, ne souhaitant gouverner qu’avec ses compétences internes, sans partage de moyens et de ressources humaines. Une logique d’isolement pénalisante.

De l’intérêt de l’intercommunalité

"C’est l’union qui fait la force. Seul c’est très bien, on est maître chez soi mais à plusieurs on est plus fort.". L’adage est transposable aux communes d’après Philippe Kaltenbach en qualité de Président de la communauté d’agglomération Sud de Seine. "Nos villes n’ont plus une taille suffisante pour négocier avec l’Etat, la Région. L’avenir passe par une réflexion à l’échelle parisienne". Et de plaider à des portages de projets communs et de mutualisation de compétences dans des domaines variés : développement économique du territoire (emploi, taxe professionnelle, création d’entreprises, promotion…), environnement (mise en place d’ambassadeurs de tri), conservatoire (échanges de classe, orchestre symphonique…), rotation d’ouverture des piscines en cas de fermeture d’une des infrastructures… Un problème épineux à Montrouge [1] ! Pour Marie-Hélène Amiable d’autres transferts de compétences peuvent être coordonnés : une politique intercommunale de l’habitat en matière de logements sociaux - adaptés aux personnes handicapées et aux jeunes, les services publics – notamment en matière de petite enfance, le développement durable (via un agenda 21)... L’objectif étant de ne pas opposer les territoires, de construire des synergies communes et de mutualiser les coûts. "C’est tous ensemble qu’on a à y gagner". Pour Yves Cochet, d’autres actions mériteraient d’être menées en concertation élargie avec Paris : un plan climat francilien, la couverture du périphérique, les économies d’énergie, le transport…

Le message est clair : si la liste de Gauche emporte la mairie de Montrouge, l’objectif est de rallier la communauté de communes du Sud des Hauts de Seine comprenant Malakoff, Bagneux, Fontenay et Clamart. Reste à en déterminer les modalités techniques compte tenu de l’intercommunalité existante. A voir si la liste de gauche de Châtillon l’emporte également. Histoire de victoires intercommunales…