Audit de la dette: l'Equateur conseillera la Tunisie

L'Equateur conseillera la Tunisie pour la renégociation de sa dette externe par l'envoi d'une équipe technique d'économistes dans ce pays

Après sa visite au Pérou pour le 3e sommet Amérique du Sud - Pays arabe (ASPA), le président de la République Rafael Correa a annoncé que le gouvernement tunisien avait demandé un soutien pour l'aider à renégocier sa dette externe comme l'Equateur l'avait fait en 2007-2008.

De retour de Lima, le président a communiqué dans une conférence de presse à propos de la réunion qu'il avait eue avec son homologue tunisien, Mohamed Moncef Marzouki. Celui-ci a témoigné de son intérêt pour le modèle équatorien, particulièrement en ce qui concerne la renégociation de la dette externe.

Le président a annoncé qu'il enverrait une équipe d'économistes en Tunisie pour conseiller et partager l'expérience équatorienne qui a représenté un succès certain de renégociation de dette.

Selon ce qu'il a expliqué, le processus équatorien a été préparé en amont de manière adéquate. "Nous avons", a-t-il dit, "préparé pendant 5-6 mois l'économie équatorienne par rapport aux possibles impacts liés à la proclamation unilatérale du moratoire".

L'audit de la dette nécessite une méthodologie a t-il expliqué, méthodologie mise en oeuvre pour la première fois à la demande du gouvernement "sur base d'initiatives qui sont toujours portées par les mouvements sociaux".

La méthodologie élaborée dans un premier temps peux être suivie par n'importe quel pays et en parlant avec le président tunisien "nous nous rappelions que la bureaucratie nous cachait la documentation. Il a fallu intégrer la Banque centrale dans le processus, chercher, faire pression car il s'agissait d'un système pervers qui se protégeait et ne voulait pas communiquer l'information".

Sur base des conclusions de l'audit "nous avons déclaré une grande partie de la dette illégitime et même franchement illégale et nous avons ainsi pu déclarer un moratoire unilatéral". Suite à une "renégociation très dure", l'Equateur a pu racheter ses titres et épargner ainsi plusieurs milliards de dollars.

"L'expérience qui a fait le tour du monde, sert d'étude de cas pour des pays aussi lointains que la Tunisie".

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Miércoles, 3 de Octubre de 2012